La IIIème Réunion intergouvernementale chargée d’examiner la mise en oeuvre du Programme d’action mondial pour la protection du milieu marin contre la pollution due aux activités terrestres (précédée par la Conférence mondiale sur les connexions terre-océan) (25 – 27 janvier 2012, Manille, Philippines) s’est close sur l’adoption, le 26 janvier, d’un instrument visant à assurer la protection de l’environnement marin : la déclaration de Manille (voir la version française).
La déclaration a été signée par les 65 pays représentés à la Conférence (la liste n'étant pas encore disponible sur le site de l'évènement), et exprime la volonté forte des signataires de s’engager, par l’adoption de politiques spécifiques, à protéger l’environnement marin et à assurer la mise en œuvre du Programme d’action mondial pour la protection du milieu marin contre la pollution due aux activités terrestres (voir le site Internet) adopté en 1995.
A cette fin, la déclaration développe les mesures auxquelles s'engagent les signataires et qui devraient, tant au niveau international que national ou régional, être adoptées et mise en œuvre dans les années à venir (2012-2016), et qui constituent des « efforts supplémentaires » qui doivent permettre d’accélérer la mise en œuvre du Programme (voir également les progrès réalisés dans le cadre de la mise en oeuvre du programme).
Voici brièvement la teneur des ces mesures, qui son tout particulièrement axées sur la protection des zones côtières contre la pollution d’origine terrestre et sur la lutte contre la perte de biodiversité :
-engagement et implication globaux et redoublés, ce qui doit passer par le renforcement et la mise en œuvre des conventions et accords existants pour la protection des mers, mais aussi par l’implication, outre les États, des organismes des Nations Unies et des groupes interinstitutions de l’ONU, ainsi que des scientifiques ;
-pour les nutriments : action renforcée et globale dans la recherche de l’utilisation durable des nutriments ; volonté de centrer les travaux du Bureau de coordination du Programme sur les nutriments, les détritus et les eaux usées, par le biais de « partenariats multipartites mondiaux, et sur la base d’un programme spécifique ;
-pour les deltas : utilisation du Programme comme « plateforme » permettant d’assurer, par le biais de la coopération, la promotion de la gestion des deltas ;
-renforcement, par la coopération notamment, de la gestion intégrée des zones côtières ;
-développement de la recherche scientifique sur l’état du milieu marin, comme préalable à toute action politique ;
-la fourniture d’aides financières et techniques aux pays dans le besoin.
Le texte de la Déclaration, qui n'a pas valeur contraignante, ne s’éloigne finalement pas du projet déposé en novembre dernier. Son adoption, à quelques mois de la Conférence de Rio, est reçue avec enthousiasme, et devrait y être présentée.
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